La noyade, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Pourquoi, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Pigeon, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Jamais assez, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Le novice, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Françoise et les autres, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Songe d’une nuit d’hiver, impression sur papier Baryta de Epson, 218 x 76 cm








La rupture, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 218 x 76 cm








La maison, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Vertu d'enfant, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Au commencement, impression sur papier Baryta de Epson, 218 x 76 cm








La famille, impression numérique sur papier Baryta de Epson, 108 x 76 cm








Un corps pour Hope présenté du 9 novembre au 8 décembre 2018 à l'Artothèque, Montréal

Dans cette série de douze nouvelles photographiques, chaque œuvre détaille un fait ou une action constituant une intrigue autour d’observations déterminées par la notion de la perte. Les points de vue proposés pour aborder ce sujet font état d’expériences, de rencontres ou intrigues singulières. Le fait d'être privé momentanément ou définitivement, en partie ou totalement, d'une chose ou d'une qualité dont on avait la jouissance ou la possession fait osciller l’expérience de la perte entre l’enchantement et la peur. Je m’intéresse ainsi aux effets mesurables et aux stratégies qui découlent de l’organisation et du sens que prend l’expérience de la perte. Je propose ici, des œuvres narratives aux itinéraires poétiques, dans lesquelles, je livre merveilles et terreurs.

Dans cette série, chaque objet a été photographié en plans rapprochés. L’intention première est de les isoler pour montrer la singularité et la complexité de leurs détails. Travaillant avec les affinités de couleurs et de formes, les lumières et les lueurs d’intérieur, je puise dans les codes de la nature morte du XVIII siècle pour donner un corps et une matérialité à ce qui est de l’ordre du senti : roux usagés, apparats du matin, duvets risibles… À chaque nuance correspond un son, un climat, un effluve, un souffle. Je magnifie ces qualités à la prise de vue pour accentuer la charge poétique, les connotations et les dissonances que recèlent chaque objet que je sélectionne.

Au fil de la série, ce corps pour Hope, lui aussi fragmenté, se livre membre par membre : un gant surgi d’un tableau hollandais, un buste virginal, une chevelure nattée... Glanées comme autant de réminiscences éparpillées, je choisis chaque fragment pour sa capacité à rappeler ou à consoler, un temps, du sentiment de la perte. J’évoque ainsi certaines peurs de l’enfance ou celles de grandir. J’évoque également la peur de vieillir ou celle d’oublier et bien sûr celle de mourir.

Ces choses collectionnées sont ensuite jumelées pour exprimer une certaine vision de l'altérité. En faisant des rapprochements pour que ces jumelages livrent leur potentiel de dialogue, je construis une « réalité de référence » autour de l’expérience de la perte pour raconter une histoire.

Lieux d’investigation, mes œuvres sont des espaces théâtralisés, des programmes narratifs tissés d’itinéraires et d’histoires à géométrie variable. Par cette « scénarisation de la perte », je mets la subjectivité en jeu. L’expérience qui en découlera ramènera peut-être à une expérience singulière ou conjuguée de l’enchantement et de la peur.
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